Pour sa 11ème édition, ciné-nuits d’automne, le festival au cours duquel la musique fait son cinéma, explore plusieurs styles musicaux (classique, rock, pop, métal et traditionnel) plusieurs régions de notre monde (Congo, Amérique, Bretagne) ainsi que différents genres cinématographiques (documentaire, reportage, drame).
C’est ainsi que ciné-meung vous propose 5 soirées musicales les jeudis d’octobre dès 20h30 à La Fabrique de Meung-sur-Loire :
Jeudi 2 octobre : « Kinshasa Symphonie » de Martin Baer et Claus Wischmann : moment de bonheur inattendu entre débrouille et joie de vivre.
Jeudi 9 octobre : « Metallica throught the never » de Nimrod Antal : spectacle époustouflant, composé de boules de feu et de chaises électriques bien dans l’esprit déjanté qu’affectionne particulièrement ciné-nuits d’automne.
Jeudi 16 octobre : « Avec Dédé » de Christian Rouaud : juste et mélodieux : une occasion de parler de ce qui nous touche tous : la culture populaire.
Jeudi 23 octobre : « Twenty feet from stardom » de Morgan Neville : bien plus qu’un simple documentaire musical, c’est une réflexion sur l’art et la célébrité.
Jeudi 30 octobre : « Jersey Boys » de Clint Eastwood : récit picaresque d’ un groupe, The Four Seasons, avant tout choral, débordant d'énergie chaloupée et d'humour.
Tarifs : 6€ la séance ou 25€ le pass 5 séances.
Jeudi 2 octobre : « Kinshasa symphony »
Documentaire allemand sorti le14 septembre 2011 (1h38min)
Réalisé par Martin Baer et Claus Wischmann
Le film :
Dans l'obscurité totale, deux cents musiciens jouent la neuvième symphonie de Beethoven "L'hymne à la joie". Une panne de courant intervient quelques mesures avant l'achèvement du dernier mouvement mais pour le seul orchestre symphonique du Congo, ceci est le dernier de leurs soucis. En quinze ans d'existence, la formation de l'Orchestre Symphonique a survécu à deux coups d'état et une guerre civile.
Heureusement, il y a la passion pour la musique et l'espoir d'un avenir meilleur.
Pourquoi ce choix :
Parce que ce documentaire suit les préparatifs d’un concert exceptionnel prévu pour la fête de l’indépendance du Congo par son orchestre symphonique, le seul d’Afrique, fait de bric et de broc, de bouts de ficelle et de tonnes de passion . Tous les musiciens, obstinés et démunis, autodidactes ou amateurs passionnés arrivent à faire rimer Beethoven avec « système D ». Si les instruments manquent, ils les fabriquent, s’ils sont abîmés, ils rafistolent, réparent les cordes de violon avec des câbles de frein de vélo. L’on se dit mille fois que ces gens sont fous, qu’ils n’y arriveront jamais.
En résumé, ce film nous délivre un moment de bonheur inattendu entre débrouille et joie de vivre.
Jeudi 9 octobre :Métalica trought the Never
Réalisé par Nimrod Antal – Avec : Dane DeHaan, James Hetfield, Lars Ulrich, …
Le film :
Alors que Metallica joue plusieurs de ses tubes devant des milliers de fans, Trip est envoyé récupérer un objet mystérieux qu’il doit absolument rapporter pour le spectacle. La tâche apparemment simple prend la tournure d’une aventure surréaliste quand sa camionnette est violemment heurtée par une voiture. Trip, sonné, s’extrait du van pour se retrouver au milieu d’un imminent affrontement entre casseurs en colère et escouades de police anti-émeute. Dans ce chaos, un chevalier masqué, doté des pires intentions pose son regard meurtrier sur Trip. Seul et désarmé dans un paysage urbain post-apocalyptique, Trip ne peut compter que sur lui-même pour combattre le chevalier et protéger le précieux sac de cuir qu’il doit remettre au groupe.
Pourquoi ce choix :
Parce que « Metallica through the never » saura séduire les fans pour son côté musical brillant. Mais, même si l’on n’est pas adepte du groupe Metallica, l’univers visuel du film est impressionnant et témoigne que les empereurs du métal cachent bien leur âge : ils sont féroces et intenses comme jamais. Le groupe nous joue leurs tubes pour notre bonheur intégral.
En résumé, ce film nous donne un spectacle époustouflant, composé de boules de feu et de chaises électriques bien dans l’esprit déjanté qu’affectionne particulièrement ciné-nuits d’automne.
Jeudi 16 octobre : Avec Dédé
Avec : André Le Meut, Christine Le Meut, Océane Mignon, …
Le film :
Entrevu dans deux films précédents de Christian Rouaud, Dédé Le Meut devient le "personnage principal" de ce documentaire. En Bretagne où il est né, il partage son temps à collecter et faire connaître la culture orale du Morbihan. Il part à la rencontre de ceux qui la détiennent encore, l’enregistre et l’offre à la disposition du public. Par ailleurs virtuose de la bombarde, ce breton et fier de l'être est une tête chercheuse auprès d’autres musiciens et dans les fest-noz, les églises et les salles de concert. Grand, efflanqué, embarrassé de lui-même, il arpente le film de sa démarche saccadée mais s'en sort toujours avec le sourire.
Pourquoi ce choix :
Parce que ce documentaire talentueux est consacré à un personnage étonnant, aussi fantasque que burlesque et généreux : André Le Meut. Sonneur de bombarde (sorte de hautbois) réputé, il a un air de Tati ou plutôt cet échalas de M Hulot. Avec passion, il fait revivre la tradition musicale de son Morbihan natal, il cultive le bonheur de transmettre son art, et sauve de l’oubli des centaines de chansons traditionnelles.
En résumé, ce film, juste et mélodieux est une occasion de parler de ce qui nous touche tous : la culture populaire.
Jeudi 23 octobre : Twenty feet from stardom (20 Feet from Stardom)
Date de sortie : 4 décembre 2013 (1h29min)
Le film :
Elles auraient aimé avoir une carrière flamboyante comme celles des stars avec lesquelles elles ont travaillé. "Elles", ce sont les choristes qui sur scène ont cotoyé les plus grands mais toujours à dix pas derrière eux. Merry Clayton, Darlene Love, qui a travaillé avec Bruce Springteen, Elton John ou Stevie Wonder, Claudia Leannar (une fille talentueuse et sexy dixit Mick Jagger), Lisa Fischer (adoubée par Sting), et Judith Hill reviennent sur leur parcours, leurs joies et déceptions dans ce métier très difficile. Il ne suffit pas savoir bien chanter, il faut être là au bon moment et avoir ce petit truc en plus de devenir une star...
Pourquoi ce choix :
Parce que « Twenty feet from stardom » (ou, en français, « A 20 pieds de la célébrité ») est un hommage vibrant à toutes les divas de l’ombre, ces choristes sans lesquelles tant de chanson mythiques auraient bien peu de relief.
Ce documentaire est une tranche d’histoire de la musique qui raconte plus qu’ une révolution : l’irruption des chanteuses noires américaines, de leur son et de leur source d’inspiration (gospel, negro spiritual), la naissance de la soul, le bouillonnement artistique des années 1960 et 1970, l’âge d’or du vinyle, la naissance de la pop music…
En résumé, ce film, à travers les portraits de quelques choristes de talent est bien plus qu’un simple documentaire musical, c’est aussi une réflexion sur l’art et la célébrité.
Jeudi 30 octobre : Jersey Boys
Avec John Lloyd Young , Christopher Walken , Erich Bergen ...
Date de sortie : 18 juin 2014
Le film :
Dans les années 1960, Tommy DeVito, Bob Gaudio, Nick Massi et Frankie Vall sont quatre amis du New Jersey, bien décidés à percer dans la musique. Ils auraient pu mal finir et tomber dans la délinquance, mais grâce au talent de Frankie, doté d'une voix d'ange, les voilà sur la route du succès. Ils se trouvent un nom, « The Four seasons, » et grâce à des tubes emblématiques comme «Sherry» ou «Can't Take my Eyes off You» accèdent à la célébrité. Alors qu'un boulevard s'ouvre devant eux, le passé tumultueux de Tommy les rattrape et menace l'existence du groupe...
Leurs épreuves et leurs triomphes sont ponctués par les succès de toute une génération qui sont repris aujourd'hui par les fans de la comédie musicale…
Pourquoi ce choix :
Parce que Clint Eastwood passionné de jazz et de country a abordé la pop-rock à travers un scénario qui avait tout pour lui plaire : quatre garçons du New Jersey, issus d'un milieu modeste, montent le groupe "The Four Seasons" qui deviendra mythique dans les années 60. "Jersey Boys" est un film léger et forcément musical, comme si le célèbre réalisateur avait voulu se faire plaisir comme nous faire plaisir ! Et il faut bien dire que ça marche et que ça swingue pas mal du tout... Car Clint Eastwood sait quand même y faire et que son talent multiple lui permet de viser juste. Toute la force de ce film, repose principalement sur des dialogues ciselés et bien écrits et également sur des reconstitutions extérieures et intérieures soignées et très esthétiques.
En résumé, Le ton du film est celui du récit picaresque d’ un groupe avant tout choral, débordant d'énergie chaloupée et d'humour (avec des paroles empruntées à des répliques de western !).